"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 29 avril 2025

Métropolite Serafim : La prière incessante dans la vie moderne

 Le saint apôtre Paul dit de « prier sans cesse » [cf. 1 Th 5, 17]. Cela ne signifie pas qu'il faille prier Dieu à genoux tout le temps.

Même les intellectuels qui travaillent dans des bureaux, qui travaillent avec leur esprit, peuvent parvenir à une prière incessante.

« Prier sans cesse » signifie avoir Dieu dans son esprit et dans son cœur, et même sur ses lèvres, en tout temps et en tout lieu. C'est-à-dire s'habituer à prier à tout moment. Bien sûr, nous prions à la maison le matin, le soir, avant et après le repas, mais tout au long de la journée, des heures durant, où que nous soyons, quoi que nous fassions, nous pouvons prier - si nous le voulons.

Vous savez que le mouvement du Buisson ardent est apparu à Bucarest en 1946, une association composée principalement d'intellectuels de Bucarest qui s'intéressaient à l'hesychasme, une vie d'intériorisation, de prière incessante. Sous la direction de quelques grands startsy de l'époque - dont le staretz (aujourd'hui saint) Sofian Boghiu du monastère d'Antim - les intellectuels qui participaient au mouvement du Buisson ardent et travaillaient dans des bureaux s'efforçaient de réciter la prière de Jésus - « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi,  pécheur » - autant que possible, sans relâche. Et certains ont réussi à prier sans cesse, à avoir cette prière en permanence dans leur cœur, sans aucun effort de leur part.

J'ai aussi connu quelqu'un récemment, un avocat à Făgăraș [une ville de Roumanie], qui a pu avoir la prière de Jésus sans cesse dans son cœur parce qu'il a lutté et l'a répétée année après année, jour après jour, moment après moment. Ainsi, même les intellectuels qui travaillent dans des bureaux, qui travaillent avec leur esprit, peuvent atteindre la prière incessante s'ils s'y efforcent, comme le Saint Apôtre Paul nous le commande [cf. 1 Thess 5:17]. Et si ceux qui travaillent dans des bureaux et avec des ordinateurs peuvent parvenir à la prière incessante, combien plus ceux d'entre nous dans le monde qui font d'autres métiers, qui n'utilisent pas beaucoup leur intellect, peuvent-ils y parvenir ?

Il est donc important d'avoir la foi et l'amour de la prière, et ensuite Dieu vous aide à prier. Pas nécessairement avec la prière de Jésus - « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, un pécheur » - très bien si nous pouvons prier avec cela, mais même des prières plus courtes, en disant : « Seigneur, aide-moi, Seigneur, pardonne-moi, Seigneur, bénis-moi, Seigneur, aie pitié de moi, Seigneur, donne-moi la foi, Seigneur, bénis mon mari, bénis ma femme, bénis mes enfants », mais un nombre infini de fois par jour et tous les jours. Et vous verrez les miracles que fait la prière.


Source:

Romanian Elders


lundi 28 avril 2025

Métropole Luc (Kovalenko) de Zaporojye et Mélitopol: Quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé!

Christ est ressuscité, mes chers lecteurs !

Ces paroles s'adressent, avant tout, à ceux qui ont perdu tout espoir de salut - à ceux qui sont désespérés, confus et seuls. Mais ils s'adressent aussi à chacun de nous.

Pâque est la porte ouverte du Royaume des Cieux.

Invoquer le Nom du Seigneur n'est pas simplement répéter un ensemble de mots, comme une sorte de mantra. Nous invoquons le Nom de Dieu dans le Saint-Esprit.

Si nous prononçons les paroles de Son Saint Nom, cela signifie que le Seigneur a touché nos cœurs avec Sa grâce.

Même si notre cœur ne brûle pas comme un feu de joie, sous les cendres de nos péchés, les étincelles du feu vivant demeurent encore.

Dieu appelle chacun de nous par son nom, tout comme il l'a fait après sa résurrection lorsqu'il a dit à Marie-Madeleine : « Marie ».

Si nous invoquons Son Nom, Dieu lui-même vient à notre rencontre. Il montre le véritable chemin à ceux qui croient en Lui.

Peu importe la profondeur des ténèbres qui s'est installée sur votre âme, peu importe à quel point vos circonstances peuvent être difficiles, souvenez-vous de ces mots :

Car quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé (Rom. 10:13 ; également cité du prophète Joël par l'apôtre Pierre )

Après la résurrection du Christ, tout dans votre vie a un sens. La souffrance, et même la mort elle-même, ne sont que des points de repère sur la route de la joie éternelle. Le Nom du Seigneur est plus puissant que toutes les puissances de l'enfer. Cela doit devenir le souffle même de notre âme.

Tout comme le corps meurt sans oxygène, l'âme, si elle n'est pas nourrie par le nectar du Saint-Esprit, devient également spirituellement morte. 

Le Nom de Dieu doit devenir notre souffle : à chaque inspiration, nous disons : « Seigneur Jésus-Christ », et la grâce de Dieu entre dans notre cœur spirituel. À chaque exhalation, nous disons : « Aie pitié de moi », et toute souillure du péché est expulsée depuis l'intérieur de nous.

De cette façon, moment par moment, alors que nous invoquons le Nom de Dieu, nous devenons déjà, ici et maintenant, participants au Royaume de Dieu et à Sa Résurrection.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


Acathiste à notre Père parmi les saints Guthlac

 

Fête le 13/26 avril

Acathiste à notre Père parmi les saints Guthlac de Crowland dont nous avons donné la vie hier.




dimanche 27 avril 2025

DIMANCHE DE THOMAS

 


"Христос Воскресе! - Воистину Воскресе!"

"Le Christ est ressuscité! En Vérité Il est ressuscité!"

Lors de la liturgie de la nuit de Pâques, la lecture de l'Epître était le début des Actes des Apôtres, écrits par saint Luc. La lecture de l'Évangile était le début de l'Évangile de saint Jean le Théologien. Ces deux livres de la Bible sont la source des lectures de la liturgie jusqu'à la Pentecôte, à l'exception du dimanche des femmes myrrhophores et du jour de l'Ascension.

Le passage d'aujourd'hui est Actes 5, 12-20 et fait suite au triste récit de la transgression d'Ananias et de Saphira. Saint Luc rapporte les miracles et les signes accomplis par les apôtres au sein de la population. Il s'agit de la population en général et pas seulement de ceux qui croyaient en la divinité du Christ. Par ce moyen, beaucoup d'autres personnes furent converties à la foi en Christ. L'expression « d'un commun accord » indique l'union et l'unité d'esprit de la communauté chrétienne de l'époque. Ils vivaient et priaient ensemble. Le porche de Salomon était leur lieu de rencontre préféré, car il s'agissait d'un grand espace couvert qui pouvait les accueillir tous et qui était ouvert au public. Ainsi, grâce aux miracles et à la notoriété des chrétiens, de nouvelles âmes s'ajoutaient chaque jour à leur nombre. Le contact de l'ourlet du vêtement du Christ était source de guérison, mais après la résurrection, la seule ombre de saint Pierre suffisait à accorder la guérison. C'est ce que le Christ avait promis (Jean 14:12). 

Guérison de l'hémoroïsse

Le succès étonnant du ministère des apôtres provoqua une réaction de la part des autorités juives, qui avaient détesté le Christ. Le récit rappelle l'hostilité du grand prêtre, qui était très probablement Caïphe, bien que saint Luc ne le nomme pas. Cependant, il nous dit que le grand prêtre était aidé et soutenu par les sadducéens. Les sadducéens étaient une secte qui occupait une place importante à la fin de l'époque du temple d'Hérode, mais qui tomba dans l'oubli après la destruction de Jérusalem en 70. Ils avaient diverses fausses croyances, notamment la négation de l'immortalité de l'âme et de la vie après la mort, avec les récompenses et les châtiments qui l'accompagnent. Dans son commentaire, l'archevêque Averky dit : « La corruption morale et religieuse de l'élite de la société religieuse juive était si grande qu'il n'y avait rien d'étrange à ce que les grands prêtres appartiennent à la secte des Sadducéens ». Dans leur colère, les chefs religieux firent arrêter les apôtres et les enfermèrent dans la prison commune où étaient détenus les pires criminels. Le Seigneur leur envoya un ange qui, non seulement les relâcha, mais leur donna l'ordre d'être audacieux et de prêcher ouvertement dans le temple. 

Tropaire - Ton 7 

  Lorsque le tombeau fut scellé, c'est Toi, la Vie, ô Christ notre Dieu, qui sortit du tombeau, et lorsque les portes furent fermées, c'est Toi, la Résurrection de tous, qui Te tins au milieu des disciples, et qui, par eux, renouvela en nous l'esprit droit, selon Ta miséricorde.  

Dimanche dernier, aux vêpres pascales, nous avons entendu la lecture de l'Évangile (Jean 20, 19-25) qui nous présente la réaction de saint Thomas à l'annonce de la résurrection du Christ. Aujourd'hui, nous lisons ce même récit, mais il se poursuit jusqu'au verset 31, qui marque la fin de ce chapitre.

La version anglaise de la King James utilise l'expression « Thomas, l'un des douze, appelé Didyme ». Dans certaines traductions, cette expression est rendue littéralement par « Jumeau ». Thomas avait-il un frère ou une sœur ? Si c'est le cas, il n'est mentionné nulle part dans le Nouveau Testament. Le Synaxaire propose une autre explication possible. Thomas était de nature sceptique et avait tendance à avoir deux avis sur les choses. Le qualifier de sceptique né serait peut-être trop cynique, mais même s'il voulait accepter quelque chose, son esprit ne pouvait ignorer ses réserves à ce sujet.


Le passage que nous lisons commence un dimanche, le premier jour de la semaine. Nous pouvons difficilement imaginer la tension de cette soirée après le traumatisme de la crucifixion et l'annonce de la résurrection par les femmes porteuses de myrrhe plus tôt dans la journée. Nous constatons également un autre changement : les Juifs ne sont plus « nous », mais « eux ». Le fossé entre ceux qui ont accepté le Christ et ceux qui l'ont rejeté commence à se creuser. Les portes étaient fermées, mais le Christ entra, démontrant ainsi que le corps ressuscité n'est plus lié par des contraintes physiques, bien qu'il ne s'agisse pas d'une simple apparition. Pour apaiser les craintes des disciples, il leur dit : « La paix soit avec vous », ce qui signifie « n'ayez pas peur ». Nous constatons également une autre évolution. Les disciples étaient des suiveurs, mais en tant qu'apôtres, ils sont investis de l'autorité qui fait d'eux des représentants du Seigneur. Le Christ souffle sur eux : « Recevez le Saint-Esprit », mais il s'agit d'une effusion partielle qui s'achèvera à la Pentecôte, lorsqu'ils recevront la plénitude des dons spirituels et le pouvoir d'accomplir des miracles pour l'avancement du Royaume.

Saint Thomas

Thomas, pour une raison quelconque, n'était pas présent à ce moment-là. Lorsqu'il entendit la nouvelle « Nous avons vu le Seigneur », son esprit eut du mal à la comprendre. De nos jours, nous pourrions utiliser l'expression « tu plaisantes ? Thomas choisit la voie de la sécurité et  exigea des preuves. Une semaine plus tard, la scène se répète et cette fois Thomas est présent. Le Seigneur sait tout, il n'attend donc pas que Thomas parle. Il lui renvoie les paroles de Thomas. Thomas est théologiquement inspiré pour exprimer les deux natures du Christ. Il l'appelle mon Seigneur, un mot utilisé dans le monde humain, et affirme ensuite sa foi par les mots .... et mon Dieu. Les mots Seigneur et Dieu désignent une seule et même personne. Le Christ dit : « Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru ». Il ne prive pas Thomas de sa part de bénédiction, mais approuve la foi des autres qui n'ont pas exigé de preuves et envoie un message à toutes les générations futures. On pourrait s'interroger sur le corps ressuscité du Christ, qui, libéré de la grossièreté terrestre, n'est pas entravé par des murs et des portes. En même temps, il montre qu'il n'est pas un fantôme en démontrant qu'il peut être touché par des mains humaines. En effet, il montre à nouveau cette qualité en mangeant alors qu'il n'a pas besoin de nourriture sur terre. Il est clair que s'il était un simple fantôme, il ne pourrait pas manger.

L'évangéliste mentionne de nombreux autres signes. Il ne s'agit pas des miracles qui ont précédé la crucifixion du Christ. Ceux-ci ont été accomplis sous les yeux du peuple, mais les signes dont il est question ici étaient réservés aux seuls apôtres, qui étaient préparés à leur mission divine. Plus d'une fois, saint Jean nous dit qu'il y a des choses qui ne sont pas écrites dans ce livre. Nous connaissons bien le mantra protestant « la Bible et la Bible seulement ; si ce n'est pas dans la Bible, ce n'est pas vrai ». L'évangéliste affirme que l'Écriture fait partie de la Sainte Tradition, mais qu'elle n'en est pas la totalité.

Dans son commentaire, le bienheureux Théophylacte conclut ce chapitre par ces mots sur le Seigneur ressuscité : « Il s'est levé et Il est vivant pour nous. Mais celui qui s'imagine que le Christ est mort et qu'Il n'est pas sorti du tombeau n'a pas la vie en lui. En effet, en pensant cela, il confirme et assure sa propre mort éternelle et sa corruption. 

+

Bien que nous aimions les saints et que nous ayons le privilège de les commémorer lors de leurs journées spéciales, ils sont parfois éclipsés par les grandes fêtes. Cette semaine est connue sous le nom de « Semaine lumineuse », car nos pensées sont toutes tournées vers la résurrection du Christ. Cependant, nous ne pouvons pas ignorer le fait que saint Guthlac de Croyland (bien que Crowland soit maintenant l'orthographe la plus courante), qui est l'une de nos grandes figures locales, est commémoré jeudi.

Nous entendons souvent parler des Pères du désert et de nombreux ouvrages nous donnent un aperçu de leur vie et de leur enseignement. Au début de l'ère chrétienne, des âmes pieuses cherchaient à quitter l'éclat et les distractions du monde pour se consacrer entièrement au service de Dieu. Il s'agissait tout d'abord d'ermites qui se retiraient dans des grottes dans les déserts d'Égypte et de Palestine. Ces ascètes attiraient d'autres personnes qui cherchaient à s'initier à la vie spirituelle. C'est ainsi que les communautés monastiques sont devenues partie intégrante de la vie de l'Église. Le désir de solitude a toujours été à la base de la vie spirituelle, et l'éloignement était donc un facteur souhaitable, que ce soit dans le désert égyptien, dans les vastes forêts de Russie ou dans les îles occidentales de l'Écosse et de l'Irlande. 

Saint Guthlac


Guthlac naquit en 673 en Mercie et, dans sa jeunesse, il servit dans l'armée du roi Aethelred (qui régna de 675 à 704). Il devint ensuite moine au monastère de Repton et, deux ans plus tard, en 699, Guthlac chercha à s'isoler sur l'île de Croyland, dans la région de Fenland. C'était, à l'époque, un endroit humide et inhospitalier où la fièvre des marais était un problème permanent. Pourtant, il ne se souciait pas de son confort physique et vivait dans les conditions les plus primitives. Au fur et à mesure que la connaissance de cet homme de Dieu ascétique se répandait, des pèlerins commencèrent à se rendre au Pays de Croy en quête de ses prières et de ses conseils spirituels. Guthlac donna refuge à Aethelbald, dont la vie était alors en danger, et lui prédit qu'il deviendrait roi de Mercie. En retour, Aethelbald promit de construire un monastère au saint si la prédiction se réalisait. La prédiction se réalisa et le monastère fut construit, bien que Guthlac fût déjà mort. Il resta un lieu de pèlerinage jusqu'à sa destruction au XVIe siècle. 

Notre cher père Elias [Jones], qui avait une grande dévotion pour le saint, écrivit tout un service, ainsi qu'un acathiste, en l'honneur de saint Guthlac.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham. 

ENGLAND



samedi 26 avril 2025

Hiéromoine Hrisostom [Filipescu]: Ce qui était, était, ce qui est, est. Ce qui sera, sera.


Il pleut des paroles dérisoires, des banalités... Les gens ne sont pas affectés par ce qui leur arrive, mais par ce qu'ils comprennent de ce qui leur arrive. Vous n'abandonnez jamais ce que vous n'avez jamais eu ou ce que vous aviez et que vous voulez toujours peut-être. 

Nous portons les vivants et les morts en nous et leur donnons du pouvoir. Il y a des personnes qui vous comprennent en un clin d'œil et des personnes qui ne pourront pas le faire même après des milliers de mots. L'homme dans sa complexité est fait de plus et de moins, de soleil et de nuages. Nous ne pouvons pas prendre de l'autre seulement ce qui nous met à l'aise. L'amour implique tout, sinon ce n'est plus de l'amour...

Vous descendez dans la profondeur intérieure de votre être pour mettre en lumière ce que vous êtes vraiment. Êtes-vous en train de tituber ou de tomber au premier et au moindre coup ? Parfois, vous mourez plusieurs fois au même moment. Il y a des moments dans la vie où il n'y a pas de mots doux pour réconforter votre douleur. Je ne peux qu'être à côté de toi et pleurer avec toi... Dieu ne te cherche pas d'après l'endroit où tu es, mais d'après le cri de ton cœur. Dans l'autel de ton âme sont envoyées les douleurs. Le Christ n'est jamais dégoûté par nous. Le Christ n'est pas le comptable de notre vie, mais notre ami sur le chemin.

C'est stupide de détester toutes les roses parce que vous vous êtes piqué à l'une d'elles. Ne pas croire en l'amour parce que quelqu'un ne vous a pas aimé. Aabandonner vos rêves parce que l'un d'entre eux ne s'est pas réalisé. Parfois, ça me fait mal, d'autres fois, je trouve ça tellement drôle. Vous vous réveillerez un matin et verrez le soleil pour la première fois. La patience signifie savoir que l'herbe ne pousse pas plus vite si vous la tirez.

Vous ne pouvez trouver ce que vous cherchez que lorsque vous renoncez à le chercher désespérément et que vous avez la paix en vous-même. Le véritable amour vous attrape tout d'un coup. Et vous n'avez aucune idée du pourquoi ou de la raison. Cela vous prend par surprise. L'amour pur apparaît quand on ne s'y attend pas. L'amour n'est pas programmé. Il n'y a aucune garantie en quoi que ce soit. 

Tout peut se casser. Certaines choses peuvent être réparées, d'autres ne le sont pas. Et nous les changeons ou les abandonnons pour toujours. Le déchet de certains, est le trésor de quelqu'un d'autre. Ne les laissez pas et ne les retenez pas. Un jour de plus, et nous verrons ce qui se passera.

Il y a des erreurs qui sont payées à l'extérieur et des erreurs qui sont payées à l'intérieur toute notre vie dans le silence et le cri intérieur. Discrètement. Le ciel pendant la tempête veut nous réparer. Nous sommes pour les autres ce que chacun de nous est en lui-même.

Je construis avec amour et rassemble tout morceau de cœur déchiré ou tordu par ceux qui n'ont pas appris à en apprécier son sens.

Même si les murs solides des âmes de ceux qui avaient construit des forteresses autour d'eux sont froids, l'amour est toujours nécessaire. Tout mur a sa fissure où l'herbe peut pousser ou vous pouvez regarder à travers et voir à l'intérieur. 

La vie fait son chemin n'importe où. Elle apparaît même dans le mur de pierre. Un jour ou une soirée, l'ombre disparaîtra. Et la dernière fois deviendra la première fois. Quelque chose d'adapté à la taille de votre âme vous attend.

Y a-t-il un double pour la clé du cœur ? L'amour n'oublie jamais...

Bonjour, douce sensation !

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

vendredi 25 avril 2025

Père Savatie BASTOVOI: DISCUTEZ EN DIRECT AVEC DIEU À LA LUMIÈRE D'Un CIERGE

 

Mes chers,

Pardonnez-moi de m'immiscer dans l'intimité de vos âmes, mais la multitude de conférences en direct ou de programmes destinés à remplacer les offices des églises me fait vous dire quelques mots sur le sens de la prière.

La main sur le cœur, je doute de la qualité d'une prière faite avec le téléphone à la main ou les enclins faits devant l'ordinateur.

La prière ne signifie pas entrer en contact avec d'autres personnes, peu importe à quel point elles seraient bonnes et bien disposées, cela signifie seulement entrer en contact avec Dieu. Vous avez la possibilité de pratiquer la prière dans vos chambres, comme le Christ nous l'a enseigné.

Si l'un d'entre vous est prêt à prier, il devrait attendre que ses enfants s'endorment, puis se retirer dans un coin propre, après avoir éteint son téléphone, son ordinateur portable, sa télévision et son électricité. Fabriquez-vous une lampade à partir d'un verre rempli d'huile, en utilisant un couvercle percé et une mèche en coton. Le simple fait de se tenir devant un cierge allumé dans une pièce sombre vous approfondira dans la prière plus que n'importe quel programme en direct, même si ces programmes ont été envoyés directement du Ciel.

La première chose requise d'une prière est de se détacher de toutes les choses terrestres de toutes les pensées comme la personne qui est enfermée dans sa propre tombe vivante. Pratiquez ce sentiment et vous entrerez à coup sûr dans le Royaume de Dieu d'une manière sensible. Dans cette condition, priez d'abord pour votre famille et pour le monde entier, sans trop de paroles.

Si ce faisant vous êtes submergé par une paix profonde, ne vous précipitez pas pour lire beaucoup. Faites trois pieux enclins devant le Christ vivant en disant les prières initiales. Lisez ensuite quelques psaumes : 102, 145, 33. Puis dites la prière

« Vierge Marie, Mère de Dieu... [Χαῖρε, Κεχαριτωμένη, ὁ Κύριος μετὰ σοῦ/ Născătoare de Dumnezeu, Fecioară, Bucură-te !/Бцⷣе дв҃о ра́дꙋйсѧ...]» trois fois et si vous avez envie d'en dire plus faites-le. Faites un enclinpour chacun des saints que vous aimez. Ensuite, asseyez-vous sur une chaise ou sur le bord de votre lit et restez ainsi en gardant la paix que vous avez, dans l'obscurité, sans permettre à aucune sorte d'émotion de vous ramener dans ce monde plein d'agitation et de problèmes.

Le fait que l'on n'entende plus les voitures pendant la nuit et que vous n'ayez pas à vous réveiller tôt le matin est une merveilleuse occasion de faire l'expérience de la prière comme vous ne l'avez peut-être jamais ressentie auparavant.

Si vous avez des cierges, c'est encore mieux. Il est bon d'avoir de l'encens aussi. Les odeurs pures donnent un bon sentiment à notre âme et aident l'esprit à se concentrer Si vous êtes une famille pieuse, vous pouvez prier brièvement avec vos enfants, mais je le répète, cela devrait être court, pour ne pas transformer cela en un devoir fastidieux. Mais vous devez prier seul quand tout le monde dort, parce que la plupart d'entre vous n'ont pas la chance de vivre cette prière.

Créez une vie avec Dieu à la lumière d'un cierge.

Je vous souhaite à tous de vivre de merveilleux moments avec Dieu.

Et je serai heureux si vous priez aussi pour moi.

Merci d'avoir lu ces lignes.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY


jeudi 24 avril 2025

Vient de paraître: Saint Nicolas Vélimirovitch, «Pensées sur le bien et le mal» suivi de «Leçons spirituelles»


Grands spirituels orthodoxes du XXème siècle (Jean-Claude LARCHET


Ce nouveau volume de la collection «Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle» rassemble plusieurs œuvres de S. Nicolas Vélimirovitch: «Pensées sur le bien et le mal» et «Leçons spirituelles» («L’ABC de la vérité» et «L’ABC de la victoire»), réflexions spirituelles brèves mais profondes qui explorent la nature fondamentale de l’existence.

Pensées sur le bien et le mal transcende le simple cadre éthique suggéré par son titre, embrassant des perspectives théologiques, cosmologiques, anthropologiques et psychologiques, toutes intrinsèquement liées à la quête spirituelle. L’auteur y manie avec habileté les oppositions et les paradoxes, dans le but de pousser le lecteur à la réflexion et de le faire progresser dans sa compréhension du véritable sens de sa vie et du monde qui l’entoure.

Les deux œuvres qui constituent les Leçons spirituelles ont comme particularité de s’adresser directement au lecteur. Alors que Pensées sur le bien et le mal restait marqué par l’époque, encore récente, où l’auteur avait fréquenté les sagesses orientales, les Leçons sont plus centrées sur le Christ, l’Évangile et les modalités de la vie spirituelle chrétienne. La première a pour titre L’ABC de la vérité, car la vérité est le Christ lui-même et ne se trouve que dans la vie en Christ. Et si la seconde s’intitule L’ABC de la victoire, c’est parce que seuls le Christ et la vie chrétienne permettent de surmonter les difficultés et les obstacles que l’homme rencontre dans son existence, venant de l’intérieur de lui-même ou de son environnement.

Imprégnées de la conviction de la victoire ultime du fidèle, ces réflexions et conseils insufflent vigueur et espoir, baignés dans l’optimisme qui imprègne l’ensemble de l’œuvre de saint Nicolas Velimirovitch.

Saint Nicolas Vélimirovitch, «Pensées sur le bien et le mal» suivi de «Leçons spirituelles», traduit du serbe par Lioubomir et Geneviève Mihailovitch, collection «Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle», Éditions des Syrtes, Genève, 2025, 164 pages.


Source 

Saint Joseph l'Hésychaste sur le Mont Athos


 

"[Extrait d'une lettre à un fils spirituel :] 

Viens maintenant, mon fils bien-aimé, ne serait-ce que pour un jour. 

Nous parlerons avec Dieu et de Dieu. 

Viens jouir de Celui qui te manque. Écoute les rochers sauvages, ces théologiens secrets et silencieux, tandis qu'ils développent pour toi des pensées profondes et te guident, esprit et cœur, vers le Créateur. 

Après le printemps, il fait beau ici, depuis la sainte Pâque jusqu'à la fête de la Mère de Dieu en août. 

Les théologiens sans voix théologisent, les beaux rochers et toute la création, chacun avec sa propre voix ou avec son absence de voix. 

Si tu tends la main à une petite plante, elle s'écrie immédiatement avec son parfum naturel : "Ah ! Tu ne me vois pas ? Tu m'as frappé ! 

Tout ici a une voix et, avec le souffle du vent, au fur et à mesure [toutes] sont émues, elles s'unissent en une harmonieuse doxologie musicale vers Dieu".


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Saint Joseph l'Hésychaste 

in
St. Joseph the Hesychast, 

mercredi 23 avril 2025

Le secret de la vie en Christ

 


Dans le livre de saint Jean Maximovitch, il y a un dialogue entre un mendiant et un théologien célèbre. Ce théologien avait demandé pendant 8 ans d'amener sur son chemin un homme qui pourrait lui montrer le chemin le plus sûr vers le Royaume des cieux. Un jour, lorsqu'il avait atteint l'aboutissement de sa prière, il entendit une voix lui dire : Va à l'église et à son entrée, tu trouveras l'homme que tu cherches.

Alors cet homme arrêta sa prière et courut à l'église où il trouva un vieux mendiant avec des vêtements en lambeaux et des genoux blessés.

Puisses-tu passer une bonne matinée heureuse, vieil homme ! le salua le théologien.

Je  n'ai jamais eu de mauvaise ou de malheureuse matinée,  répondit le mendiant.

Alors le théologien répéta :

Que Dieu te donne toute bonté !

Dieu ne m'a jamais rien donné qui n'était pas bon.

Le théologien qui entendit la deuxième réponse étrange lui demanda :

Que t'arrive-t-il, vieil homme ? Je te souhaite d'être heureux et tu réponds à autre chose.

Mais je n'ai jamais été malheureux. Je vis selon la volonté de Dieu et je ne me suis jamais plaint du joug qu'il m'a donné, j'ai toujours été satisfait.

Mais d'où viens-tu, vieil homme ? lui demanda à nouveau le théologien .

De Dieu.

Et où L'as-tu trouvé ?

Où je L'ai laissé. Dans la bonne volonté.

Qui es-tu, vieil homme ? Et à quelle classe appartiens-tu ?

Peu importe qui je suis. Ce qui compte le plus, c'est que je suis satisfait de ma condition parce que le roi est celui qui se contrôle et se domine.

Le théologien a alors convenu que le chemin du mendiant était le plus sûr et le seul qui mène au Ciel, en s'en remettant à la volonté de Dieu.n

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY


mardi 22 avril 2025

Vladyka Luc de Zaporojiye:la Résurrection...

 


Le Christ est parmi nous, mes chers lecteurs !

Aujourd'hui, c'est comme si toute la nature retenait son souffle. Les oiseaux chantent plus doucement ; les arbres chuchotent faiblement avec leurs feuilles. Toute création reste immobile, attendant quelque chose de merveilleux. Le monde s'arrête, pris entre le chagrin et l'espoir.

Pendant que les disciples du Christ pleuraient et se lamentaient, croyant que tout était perdu - se croyant trompés, ayant espéré que Jésus était le Messie - le Sauveur Lui-même descendait dans l'Hadès. Pourtant, Il n'y est pas entré comme auparavant, humblement, dans Jérusalem, mais comme puissant Conquérant, Destructeur de l'Enfer. Les gardiens de l'abysse se sont dispersés ; les portes de fer étaient brisées ; et dans les profondeurs du désespoir, la Lumière a jailli.

Lorsqu'une âme habite longtemps dans l'obscurité, la lumière soudaine blesse les yeux. Ainsi la Lumière du Christ transperça ceux qui, toute leur vie, avaient marché dans la rébellion contre l'amour, contre la vérité, contre la justice - ceux qui n'avaient vécu que pour leur propre gain. Le séjour des morts fut dévasté. Pourtant, la Lumière divine continue d'apporter des tourments à ceux qui, sur terre, ont semé le mal - et ce tourment sera éternel, car Dieu est éternel, et Son Nom est Amour.

Mais avec quelle joie indicible ceux qui l'attendaient ont-ils salué le Christ - ceux qui Lui avaient témoigné par la parole et par l'acte ! Les prophètes, les justes - tous ceux qui, que ce soit dans cette vie ou au-delà, avaient aspéré Sa venue - virent à présent leur espérance se réaliser et furent remplis de joie à l'arrivée du Sauveur.

Le Seigneur brisa les liens de l'Hadès. Pourtant, l'obscurité s'accroche aux cœurs humains. Là, dans les chambres secrètes de l'âme, se cachent les ombres du désespoir, de la lâcheté, du chagrin, de la colère et de toute passion destructrice. Mais il n'y a pas d'abîme si profond que la Lumière du Christ ne puisse pas l'atteindre.

Alors, en ce Grand et Saint Samedi, ouvrons grand les portes de nos âmes à l'Amour Divin. Que sa chaleur fonde la glace de nos cœurs et nous accorde le grand espoir de notre propre résurrection.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

Prêtre Ioan Istrati: 5 attributs d'un bon père spirituel

 

Humilité. Il n'est pas vantard, il ne donne pas de bénédictions non demandées, il ne regarde pas de haut son troupeau, il ne parle pas sans qu'on le lui demande.

Sagesse. Il ne fouille pas dans les choses intimites, il cherche les racines des péchés, il met en équilibre la relation entre le péché-culpabilité et le repentir, il n'exagère pas, il ne sous-estime pas.

Il écoute la confession, il pose des questions, il attend avec empathie la découverte de soi, il n'empiète pas sur l'intimité

Prière. Il demande l'aide de Dieu, il prie avec le pénitent, il donne des canons-remèdes, pas des punitions.

Sentiment. Il est heureux avec ceux qui sont heureux, il pleure avec ceux qui pleurent, il ressent dans l'Esprit Saint  l'abîme de la douleur, il ne condamne pas l'âme blessée, il oint avec un baume de grâce les souffrances du peuple.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

lundi 21 avril 2025

Une lettre sur Pâques d'un détenu inconnu d'un camp de concentration soviétique (R)

 



Une personne peut vraiment pénétrer le mystère de la chute du premier homme, le sens mystérieux de la rédemption de toute la création et la grande victoire du Christ sur les puissances du mal, seulement lorsqu'elle est emprisonnée dans un camp de concentration soviétique pour ses croyances religieuses.
*
Ce n'est que lorsque nous souffrons pour les idéaux de l'Evangile que nous comprenons notre faiblesse pécheresse et notre indignité par rapport aux grands martyrs de l'Église chrétienne des premiers siècles. 

C'est seulement alors que nous percevons la nécessité absolue de la profonde humilité et de la soumission en l'absence de laquelle nous ne pouvons pas être sauvés; Seulement alors, commençons-nous à distinguer l'image passagère de ce qui est visible et de la vie éternelle de l'invisible.

Le jour de Pâques, tous ceux qui avaient été incarcérés pour leurs croyances religieuses étaient unis dans la seule joie du Christ. Exaltant le Dieu éternel, nous avons tous été remplis du même sentiment, du même triomphe spirituel. 

Il n'y avait pas de liturgie pascale triomphante avec sonnerie des cloches, il n'y avait aucune possibilité de se réunir pour l'office, de s'habiller différemment pour la fête, de préparer des plats pascaux. 

Au lieu de cela, il y avait encore plus de travail et même plus d'ingérence que d'habitude. Tous ceux qui ont été emprisonnés ici pour leurs croyances religieuses, pour différentes doctrines ont été entourés par encore plus d'espionnage, encore plus de danger de la part de la police secrète.

Néanmoins, il y avait Pâques, une Pâques grande, spirituelle et inoubliable. Elle fut sanctifiée par la présence parmi nous du Christ Lui-même, elle fut sanctifiée par les étoiles tranquilles de la Sibérie et par nos afflictions. 

Avec quelle joie notre cœur a battu en participant à la Grande Résurrection! 

La mort fut vaincue - il n'y avait plus de peur - on nous a accordé une Pâques éternelle! 

Remplis de cette extraordinaire Pâques, nous vous envoyons des nouvelles triomphantes et joyeuses du camp de prisonniers, Christ est ressuscité!

Version française Claude Lopez.Ginisty
d'après
Version italienne:

dimanche 20 avril 2025

Saint Ephraim de Philothéou: Comment est Pâques au Paradis?


Nous avons officié la Liturgie seuls en paix, au milieu du désert. J'ai vu le staretz radieux et c'est pourquoi il ne pouvait pas arrêter de pleurer. Pas pour les péchés, mais des pleurs qui sortent de la Lumière de la Résurrection.

Il ne pouvait pas tempérer son âme car sa joie était exprimée à travers ses pleurs. Nous disions que le Christ est ressuscité ! Et il pleurait comme un petit bébé. Comme tout était beau !

Immédiatement après la fin de la liturgie selon la règle, j'ai dû aller à la cellule pour me reposer afin de pouvoir me lever plus tard et cuisiner la nourriture pour les frères. 

Mais avant de nous coucher, nous nous sommes réjouis de la Grâce de la résurrection que chacun de nous avait reçue. Puis je me suis endormi. Je me suis réveillé tôt, j'ai grimpé sur les rochers et j'ai prié avec le chapelet. 

Comme la fête de la Résurrection était belle ! Les cloches des monastères de Gregoriou et de Dionisiou sonnèrent et aussi les cloches gigantesques du Russikon [Monastère russe de Saint Pantéléimon]. 

L'onde captura le son et le fit entendre comme une marche ou comme les airs d'un piano et d'un harmonium. Un beau son fut entendu, puis j'ai commencé à contempler et à me dire : Je me demande comment est Pâques au paradis ? Comment les anges chantent-ils ? Comment chantent-ils les chants célestes ? 

Je me suis tenu debout et ravi de cette contemplation en disant la prière de Jésus en même temps. C'est la Grâce de la Résurrection de Dieu qui a donné un tel plaisir spirituel indescriptible ; et d'être seul parmi les rochers, de n'avoir personne d'autre comme compagnon que les oiseaux.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Jérusalem 14h 36: le Saint Feu


LE FEU SAINT
EST DESCENDU DANS L'ÉGLISE DU SAINT-SÉPULCRE À JÉRUSALEM

Jérusalem, 20 avril 2025


Le Saint-Feu est descendu dans l'Église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, comme on le voit sur la chaîne One Day.

La Sainte Lumière est descendue vers 14h36.

Il est apparu dans l'édicule (la petite chapelle construite sur le lieu de sépulture du Christ) environ cinq minutes après que le Patriarche orthodoxe de Jérusalem, Théophile III, y soit entré pour prier patiemment et attendre.

Après la descente du Feu, le Patriarche a transmis le saint don aux fidèles qui en ont allumé leurs paquets de 33 bougies, selon l'âge du Christ au moment de Sa crucifixion et de Sa résurrection.

La descente de la Lumière a été précédée d'une cérémonie complexe : les portes du Sépulcre ont été scellées avec un grand sceau de cire comme signe que son inspection était terminée, et on n'y a rien trouvé qui permettrait au Patriarche de Jérusalem d'allumer le Feu par quelque moyen ordinaire.

Peu de temps avant l'arrivée du Patriarche Théophile, le sceau a été retiré de la porte de l'édicule, et une grande lampe et 33 bougies ont été portées dans la tombe. Puis le patriarche est entré et a commencé à attendre. Les personnes présentes ont continuellement prié pour l'octroi du Feu jusqu'au moment de son apparition.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN